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Top 10 des traditions provençales
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Fortes d’une histoire et d’une culture millénaires, les traditions provençales se sont développées et renforcées au fil des civilisations. Jusqu’à être profondément ancrées dans les mœurs des provençaux, qui les transmettent de génération en génération. Panorama représentatif de 10 traditions provençales célèbres.

 

1.    La Sainte-Barbe

Les festivités de Noël en Provence commencent à la Sainte-Barbe le 4 décembre et s’achèvent le 2 février, à la Chandeleur.

Pour la Sainte-Barbe, la tradition exige que les provençaux fassent germer des graines de blé ou des lentilles dans trois petites soucoupes remplies de coton. Si ces dernières poussent bien et que les tiges deviennent grandes, alors cela signifie que l’année sera prospère !

 

 

2.    Les Treize desserts

Le soir de Noël, on ne peut pas dire les provençaux sont avares en desserts ! Car des desserts, il y en a 13 ! 13, en référence aux treize convives de la Cène, décrits dans la Bible.

On y trouve des noix ou des noisettes, des figues sèches, des raisins secs, des amandes, la pompe à huile, du nougat blanc, noir et rouge, des dattes, des calissons d’Aix-en-Provence, des oranges ou des clémentines, des melons d’eau, des fruits exotiques tel que des kiwis, des mangues…

 

 

3.    Le Cacho Fio et le Gros Soupé

A Noël toujours, le plus jeune et le plus ancien de la famille choisissent une buche de bois d’arbre fruitier, font 3 fois le tour de la table, puis l’aïeul la dépose dans la cheminée en la bénissant avec du vin chaud et en récitant des paroles provençales.

Pour le dressage de la table, il s’agit de mettre 3 nappes blanches, 3 chandeliers blancs allumés et 3 soucoupes de blé, en référence à la trinité chrétienne.

Enfin, il faut disposer un couvert de plus à la table au cas où une personne supplémentaire se présenterait. Il s’agit de « la place du pauvre ».

 

 

 

4.    La Crèche et les marchés de Noël

Au cours du mois de décembre, les habitants de la Provence décorent leur maison. Tradition oblige, la Crèche est l’élément central de cette ornementation saisonnière.

Elle est composée de nombreux santons typiques obligatoires (Saint-Joseph, Jésus, la Vierge-Marie, l’âne, le bœuf…) mais aussi de villageois qui représentent tous les corps de métier. Dans la tradition, chaque provençal se doit d’ajouter chaque année un nouveau santon à sa collection. Au fil des années, la Crèche grossit, jusqu’à devenir le véritable tableau de la vie à la provençale. De belles crèches, vous pouvez en trouver chez les particuliers mais aussi dans des grandes villes lors de marchés de Noël. C'est aussi l'endroit rêvé pour chiner un très large choix de décorations provençales typiques et dénicher des pépites d'artisanat d'art local. 

 

5.    La Messe de minuit et les Pastorales

Entre le repas et le dessert, lorsque sonne minuit, les provençaux sont appelés à se rendre à la Messe. C’est à l’occasion de cette célébration qu’est fêtée la naissance de Jésus.

C’est là qu’est parfois jouée la Pastorale, une représentation théâtrale de la Nativité, présentée en langue provençale. Elle retrace la procession des bergers vers l’étable où Jésus est né. Les comédiens issus des associations locales sont costumées pour l'occasion. 

 

 

 

6.    L’Epiphanie

Elle a lieu le 6 janvier, jour où les Rois mages font leur apparition auprès de l’enfant Jésus. C’est à cette occasion qu’est dégustée une délicieuse brioche aux fruits confits.

Traditionnellement, la personne la plus jeune va sous la table et distribue à l’aveugle les portions de gâteau au fur et à mesure que celui-ci est coupé. La fève, trouvée dans sa part par le plus chanceux, désigne alors le roi/la reine de l’Epiphanie… qui gagne le droit de payer la galette suivante.

 

 

7.    La Chandeleur

La Chandeleur a lieu le 2 février et sonne la fin des festivités de Noël, débutées le 4 décembre. Salée ou sucrée, la crêpe est à l’honneur ! Au jambon, au gruyère, à l’œuf… au sucre, au Nutella, à la crème de marron… il y en a pour tous les goûts.

Les origines de la Chandeleur remontent au Moyen-Âge. On y mangeait traditionnellement un plat à base de froment, pour faire revenir le printemps plus vite, et on priait pour que la récolte de blé soit abondante. Les crêpes étaient nées.

Leur forme ronde et leur couleur dorée rappelaient aussi celles du soleil, à un moment de l’année où les journées s’allongent le plus.

Lors de la cuisson de la première crêpe, on tenait dans sa main gauche une pièce d’or. De la droite, on faisait sauter la crêpe et, si on parvenait à la réceptionner correctement, on plaçait la pièce d’or en son centre, on pliait la crêpe dessus et celle-ci était placée en haut d’une armoire, jusqu’à la prochaine chandeleur. La pièce était alors offerte à une personne dans le besoin.

 

 

8.    La joute provençale

Il s’agit d’un spectaculaire combat sur l’eau. Deux équipes s’affrontent depuis deux embarcations. Le but du jeu est d’envoyer valser son adversaire par-dessus bord. Comment ? Au moyen d’une lance en bois, protégés par un plastron, et aidés par les coups de rames de leurs équipiers, qui servent à les propulser en direction de leur adversaire, les deux combattants se font face debout, à l’avant de chaque embarcation. Le premier qui parvient à déséquilibrer l’autre a gagné. Spectacle garanti !

 

 

9.    La course camarguaise

Impossible d’aborder les traditions populaires provençales sans parler des taureaux et des jeux qui leurs sont dédiés. Comme sa cousine la corrida, la course camarguaise prend chaque été une place importante dans l’agenda évènementiel des provençaux. Plus « grand public », elle constitue un spectacle intéressant pour toute la famille.

Souvent pratiquée dans les arènes des villes et villages camarguais et même gardois, il s’agit pour les participants d’attraper des attributs primés attachés aux cornes d'un bœuf. Couramment appelé cocardier ou biòu (bœuf en provençal), on l’honore parfois en lui donnant le titre de taureau cocardier.

 

 

10. La pétanque

Plus triviale que les autres traditions, la pétanque n’en demeure pas moins une coutume bien ancrée dans la culture provençale.

En face-à-face, en doublette ou en triplette, les joueurs s’affrontent en 13 points pour savoir qui remportera la partie. Qu’il tire ou qu’il pointe, le vainqueur final est celui qui place le plus de boules à proximité du cochonnet de bois. Bien souvent jouée à l’heure de l’apéro, la pétanque s’accompagne parfois d’une autre tradition, liquide celle-ci, appelée « le petit jaune ».