Vers 1170 un riche négociant Lyonnais, Valdès, plus connu sous le nom de Pierre Valdo, décide de tout quitter pour une vie de prêche et de pauvreté, conforme à l’évangile.
Il fait traduire le Nouveau Testament en provençal, et ses prédications sont vite interdites.
L’église considère Valdo et ses disciples comme des dissidents.
Fuyant la persécution qui s’abat à partir de 1230, ses adeptes se dispersent et s’installent notamment dans le Luberon.
Le mouvement Vaudois va se propager dans toute l’Europe pour atteindre son apogée au XIVème siècle.
Travailleurs infatigables, les Vaudois vont remettre en culture de nombreuses terres laissées en friche, dans des villages du Luberon qui s’étaient dépeuplés, notamment à cause de la peste et des guerres.
A partir du Synode de Chanforan en 1532, les Vaudois se rattachent au protestantisme et l’Inquisition se durcit jusqu’au tristement célèbre « Arrêt de Mérindol » en avril 1545.
Une vingtaine de villages du Luberon vont être mis à feu et à sang par les soldats du Baron de Maynier d’Oppède, Premier Président du Parlement d’Aix-en-Provence, et les mercenaires du Pape.
Si vous souhaitez randonner dans le Luberon, sur cette thématique, La route des Vaudois passe sur le flanc sud du Luberon, les villages de Mérindol, Lourmarin, Cabrières d’Aigues, La Motte d’Aigues, Saint-Martin-de-la-Brasque, Peypin d’Aigues, Vaugines,
Puis également sur le côté Nord, du Luberon Cabrières d’Avignon, Gordes, Goult, Joucas, Murs, Lacoste, Lacoste… Ces villages ont aussi une histoire Vaudoise.
Bien des protestants du Luberon d’aujourd’hui, originaires de ce massif, ont pour ancêtres des Vaudois.
Mérindol est le village symbole de cette route historique.
Le centre d’études Vaudoises « La Muse », dans le haut du vieux village, est le gardien de cette mémoire, avec des archives que des personnes de l’Europe entière viennent consulter, historiens ou descendants de Vaudois du Luberon, à la recherche de leur passé.
Un mémorial, accessible par un petit sentier en une trentaine de minutes depuis la Muse, surplombe les ruines du village vaudois, totalement détruit en 1545 et jamais reconstruit.
A Lourmarin, il faut visiter le château, qui a, en grande partie été construit par les Vaudois et dans lequel ces derniers sont venus, en vain, chercher refuge lors de l’assaut de 1545.
Le moulin à huile de Mérindol se trouve dans l’ancien temple Vaudois du village, premier temple autorisé en Provence construit en 1563. Les mouliniers sont d’origine vaudoise.
A Cabrières d’Aigues, le Domaine des Vaudois est un domaine viticole tenu par un descendant de Vaudois.
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