L’Epiphanie en Provence

Team royaume ou team frangipane ? Chaque année pour l’Epiphanie, c’est la même rengaine. Et bien malin sera celui ou celle dont les arguments viendront clore le débat. Plus malins encore sont ceux qui connaissent les origines de cette fête religieuse millénaire et des gâteaux que l’on y déguste. Explications.

 

L’origine de l’Epiphanie

Le deuxième dimanche après Noël est célébrée la fête de l’Epiphanie. En Provence, il s’agit d’un des temps forts des fêtes calendales, qui commencent le 4 décembre, jour de la Sainte-Barbe et se terminent le 2 février pour la chandeleur.

Du grec « Theophania », qui signifie « apparition », l’Epiphanie symbolise dans la religion chrétienne la visite des Rois-mages auprès de Jésus, peu de temps après sa naissance. C’est d’ailleurs au moment du 6 janvier que leurs sentons sont ajoutés à la crèche.

Dans la Bible, il s’agit du jour au cours duquel les trois Rois-mages se sont rendus auprès de l’enfant-Jésus pour lui apporter leurs offrandes (de l’or, de l’encens et de la mire).

 

 

Et la galette dans tout ça ?

Aussi étonnant que cela puisse paraitre, l’origine de la galette et de son partage n’a aucun lien avec la religion chrétienne. Elle daterait plutôt de l’époque romaine et des fêtes saturnales qui avaient lieu en décembre et janvier, en l’honneur de Saturne, le dieu du temps.

Une journée durant, les esclaves étaient conviés à partager un gâteau avec les citoyens romains. En tombant sur la fève, ils devenaient « princes des Saturnales » et gagnaient ainsi le droit d’obtenir tout ce qu’ils souhaitaient pendant 24h. A l’époque déjà, la plus jeune personne présente choisissait sous la table, à qui irait la part suivante.

Des années plus tard, au Moyen-Âge, la fève comestible fut remplacée par une fève de porcelaine. La raison est simple. Le gourmand qui tombait sur la fève avait obligation de payer une tournée. Plus difficile alors de tricher et de l’avaler.

Aujourd’hui, traditions, fêtes et célébrations se sont mélangées et la galette est partagée le 2ème dimanche après Noël, à l’occasion de l’Epiphanie.

 

Le gâteau des rois, vraie star de l’Epiphanie en Provence

Si l’Epiphanie est célébrée partout en France et en Europe, elle trouve en Provence, une résonance toute particulière. Ici, la frangipane n’a pas sa place, seul le gâteau des rois règne. Appelé « royaume », ce gâteau en forme de couronne est parsemé de fruits confits locaux et parfumé à la fleur d’oranger. A l’intérieur, deux fèves sont disposées : l’une est alimentaire, l’autre non. Il s’agit d’un petit santon !

 

 

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